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Le « Diajofo » est la seule manière en vigueur
pour contacter un lien matrimonial. Avec le temps, des modifications y seront
apportés, donnant naissance au mariage « Tsiavotrangivy » et au
mariage « Volambita » ;
Cette forme initiale comprend deux étapes bien
distinctes : celle dans d’un « stage pré-matrimonial », et
celle de la célébration proprement dite. La première étape débute par la prise de contact entre les familles des deux
jeunes gens dont l’union est envisagée. Selon le rituel, les parents du jeune
homme expriment leur intention d’unir les deux enfants et leur désir
d’emprunter la jeune fille pour une période déterminée.
C’est ainsi que la jeune fille empruntée ira vivra dans la
famille de son futur conjoint. Toutefois, celui-ci n’a pas le droit de
« toucher à la jeune fille ». La prohibition est absolue. Et les
parents auxquels a été confiée la garde
de la jeune fille, ont l’obligation de veiller au respect de cette
interdiction. Cet emprunt durant une année en moyenne est destiné à permettre à
sa future belle-famille de mieux connaitre la jeune fille.
Le délai convenu d’emprunt écoulé, les deux parties se
rencontrent à nouveau pour que les parents du jeune homme rendent la jeune
fille à sa famille. D’une manière définitive dans le cas où ils n’auraient pas
été satisfaits par le comportement de l’empruntée, temporairement dans le cas
où ils auraient été favorablement fixés à la suite de l’emprunt.
Par ce dernier geste, ils donnent le temps à la jeune fille
de se préparer à la célébration de son mariage, dont la date est discutée aussitôt
par les deux parties. En général, la cérémonie sera organisée au mois du
Juillet, le mois de « Volambita »
Le mot « Volambita » connait une évolution dans sa
signification, au début, son sens est tout simplement « mois de
Juillet », autrement dit, « le mois le plus propre à toute festivité
traditionnelle ». Plus tard, le terme est pris dans une acception plus
large, c’est-à-dire « durée d’une année »
Ce n’est donc qu’un an au moins après le contact que sera
publiquement célébré le mariage, au cours d’une cérémonie « joro » durant
laquelle les deux gens seront unis. C’est une grande cérémonie qui se termine
toujours par un grand repas offert successivement par les deux familles au
« Fokonolona ». Mais le seul fait importante est le joro, conditionné
nécessaire et suffisante de la validité de l’union.
Une précision importante : « dans sa former
Diajofo, le mariage est conclu par la seule volonté des parents, des familles. On
n’y tient guère compte du consentement des deux futurs époux. Les parents ont
ce pouvoir absolu en ce qui concerne le choix matrimonial de leurs enfants.
Ce totalise familial trouve sa manifestation extrême dans le
mariage forcé dit « Tretreka » ou « Keliloha ». Sous cette
forme, l’union voulue des parents est célébrée malgré les refus explicites de
principales intéressées. Mais au fur et à mesure que passe le temps, ce pouvoir
absolu s’effritera devant la volonté d’émancipation de plus en plus grande des
jeunes. Ainsi s’établirent peu à peu une forme coutumière du mariage qui
donne une grande initiative aux futurs époux.
Source d'information: "Paroles malgache",137.
Source d'information: "Paroles malgache",137.
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